lundi 19 septembre 2011

The Reef




THE REEF


Bien. J'avais fortement envie de parler d'un petit film australien qui est passé (et restera surement) inaperçu, et ce pour quelques raisons classiques. Un film de peu de moyens qui n'a pas bénéficié d'une sortie ciné, un bon dtv de l'été quoi, qui plus est s'entiche d'un sujet (très classique aussi à la période estivale) difficile aujourd'hui : La terreur aquatique provoquée par des poissons de grande taille armés de dents de 15cm coupantes comme des lames de rasoir aussi appelés requins. Sur le sujet, il y a Jaws (Les Dents de la Mer) et il y a les autres. C'est à dire un chef d'oeuvre et des daubes. Sans parler des 3 suites de Jaws qui s'accentuent dans le pitoyable en crescendo bien que le 2 reste tout à fait potable, nous avons le droit à tout un tas de productions qui parfois tentent de mimer Jaws (ou de singer plutôt comme dans Mort au Large ou Shark Attack), jouant souvent la carte de la surrenchère en taille de l'animal (voir Mega Shark vs Giant Octopus et quelques autres des studios Asylum). Certains parfois (comme dans Open Water) essaient d'inover en changeant le schéma narratif et l'approche de l'angoisse attendu dans ce genre de film.
C'est un peu de ce genre de film que se rapproche The Reef. Nous ne sommes pas dans Jaws, ni aucun de ses clones communs. Ici, pas de chasse au requin pour sauver une île à l'économie touristique menacée ou une plate forme pétrolière à la con. Ici, c'est le requin qui chasse.

Un groupe de personnes partent en mer pour faire de la plongée. Près d'une ile, ils doivent décamper vite parce que la marrée baisse. Le bateau se trouve endommagé et chavire pour des raisons inconnues. Sur la coque, 4 personnes décident de rejoindre une cote (invisible) à la nage, le dernier reste prétendant trop bien savoir ce qui traine dans ces eaux. Les 4 nageurs unissent leur forces pour rejoindre une cote probable dans une direction approximative et sur leur chemin, croise une énorme tortue de mer... à moitié dévorée. L'angoisse monte. Ils s'en éloignent et continuent leur route. Jusqu'ici, toute la tension se joue sur les visages inquiets, fatigués et épprouvés de 4 plongeurs perdus au milieu de l'océan entourés d'eau à perte de vue sans le moindre repaire. Un clapotis près d'eux... et l'innévitable question appeurée : "C'était quoi ??"... un autre clapotis... une gerbe d'eau... un remous... le calme de nouveau... l'un des plongeur plonge la tête sous l'eau avec son masque, regarde, les autres attendent, il sort la tête.. rien. Clapotis. Il replonge la tête. Une ombre. Une ombre de très grande taille rode. Il sort la tête. Un aileron apparaît furtivement. Ok. C'est un requin. Un gros. La panique monte. La course contre la mort débute.



Ce film fait de trois fois rien innove dans sa façon de mettre en scene la terreur et la bête. Ici, pas de marionnette mécanique de squale géant. Non, ici, c'est un réel carcharodon carcharias (réel et magnifique) qui leur tourne autour et le tout est si bien filmé qu'on se laisse croire que les 4 plongeur son réellement entrain de barboter avec le grand blanc qui leur renifle le cul. Ceux qui ont déjà plongé le savent, et les autres peuvent l'imaginer, il est toujours un peu inquiétant de mettre la tete sous l'eau et de n'avoir devant soi qu'un tableau d'eau trouble. Et The Reef joue là dessus à merveille. Le requin est la, rode, s'approche, puis rebrousse chemin et disparait, apaisement, tete sous l'eau, tableau bleu, tranquille, clapotis, tete sous l'eau, bleu, sort la tete, respire un coup, tete sous l'eau, énorme gueule béante pleine de dents sortie de nul part, sang, cris, eau bouillonnante, mort. Moins un. Et c'est reparti. Clapotis...
Ce film se fait avec bien peu de chose une très bonne surprise dans le domaine du "squale vs le buffet d'humains". On a un film qui ne diabolise pas forcément le requin, mais qui montre à merveille la placidité de cet etre des profondeur nageant tranquillement autour de ce plat de résistance en mouvement, et on dicernerait presque dans son attitude une sorte d'air intrigué avant d'y voir la mort innexorable se rapprocher lentement vers son diner.

J'avoue, ça fait un peu beaucoup pour un petit film sans sortie ciné, mais je voulais lui faire un petit hommage, ne serait-ce que pour la réussite de faire peur autrement qu'avec de la tune.
Et puis il reste cette façon de montrer un animal terrorisant mais indéniablement superbe.
Entre peur et fascination, mais là ça va un peu loin, c'est qu'un petit film déjà oublié après tout.

2 commentaires:

  1. "This time, it's personal" (Trailer de Jaws 4, un trailer qui semble avoir été fait pour ne pas donner envie de le voir, et c'est une intention louable)

    Oui oui, je suis toujours là. (je sens mes fans en ébullition)

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