dimanche 27 novembre 2011

Halloween VS Halloween

Cet été je me suis fait un stage intensif de Freddy Krueger, entendez par là le visionnage de tous les films mettant en scène le légendaire croquemitaine créé par Wes Craven. J'ai décidé il y a peu de continuer ma quête des grands classiques en m'attaquant à un ennemi de taille : Michael Myers. Je me suis arrêté aux 2 premiers, hésitant fortement à sacrifier 1h30 de ma vie sur Le Sang du sorcier (3ème chapitre qui ne met pas en scène Myers volontairement). Dans la foulée, Tigrours Zombiraptor me fait : « Yo, j'ai trop envie de mater les Rob Zombie Tsé Koa Jpeux plus attendre ! » Moi de rétorquer : « Trop carrément, en plus j'ai maté CELUI DE CARPENTER L'ORIGINAL JE VAIS POUVOIR COMPARER LES DEUX PENDANT TOUT LE FILM ET FAIRE LE MEC QUI CONNAIT LE CINEMA » (oui j'ai fais ça). Et mon pote a été sympa de ne pas m'exécuter sans sommation.

Bref, moi qui aime beaucoup les originaux, pour leur place dans l'histoire du cinéma, leur grain d'image, leur côté un peu kitsch parfois, la simplicité de la réalisation... j'ai été pleinement satisfait devant le film de John Carpenter (je venais d'ingurgiter Christine peu avant aussi...) Voilà on s'incline forcément devant le film quand on est fan de cinéma d'horreur, cinéphile, etc. La deuxième partie suit directement le premier, Laurie Strode vient d'être attaquée par Myers, et se retrouve transférée à l'hôpital, l'action se déroulera ensuite dans tout le bâtiment, où le tueur fera ce qu'il sait faire de mieux, tuer tout le monde. On regrettera un Docteur Loomis trop occupé à vouloir simplement buter Michael Myers, l'instinct paternel trop peu présent à mon goût. La musique est un pur régal (John Carpenter quoi), avec une petite mention au Laurie's Theme, qui reste un peu trop dans la tête et fiche des frissons, brr.

Concernant les remakes, je suis tout aussi positif qu'au niveau des originaux, voire plus. Avant de les voir, j'en avais entendu le plus grand bien : « c'est génial... Les remakes sont excellents... Faut que tu les vois... Blablabla » et c'est vrai que tout ce qui entourait le film donnait envie, les bandes-annonces étaient bien foutues, les affiches et jaquettes étaient parfaites, on imaginait facilement l'univers et le traitement que Rob Zombie avait effectué sur ses remakes. Et bien oui, ses versions sont remarquables. Elles proposent ce qu'on attend d'un remake : une actualisation, un dépoussiérage, une interprétation. Concernant le remake à proprement parlé, Zombie copie presque plan par plan Carpenter, mais s'attarde plus sur l'enfance de Michael, avec sa famille pourrie qui va le créer : père alcoolique, sœur négligente, mère strip-teaseuse, tout ça multiplié par 10 avec un Michael déjà habité par certains démons. On reconnaît un univers de gros métalleux, avec des bonasses siliconées qui se font lacérer pendant leurs ébats sexuels, du sang, des baraques rongées par les termites, un gros bourru au cheveux longs qui tue des gens... Aucune pitié, Myers semble encore plus increvable que dans celui de 1978, plus surpuissant, encore moins bavard, une vraie bête assoiffée de vengeance. Le Docteur Loomis est beaucoup plus exploité aussi, notamment dans la première partie de film où l'on suit le traitement de Michael, où le doc lie vraiment une amitié avec lui, ainsi qu'une vraie parenté.

Le 2ème volet reprend 1 ans après le premier massacre. On oublie dès les premières minutes H1 et Rob Zombie s'approprie très vite cet opus ; c'est simple, ce sera SON Halloween. Et c'est une vraie boucherie, Myers plus que jamais décidé à retrouver sa sœur, parcourt les plaines comme un clodo et bute des types (étonnant), il s'en branle, il fonce et de temps en temps voit sa mère avec une licorne sur la route, nous offrant des scènes très esthétiques et en contraste avec la noirceur ambiante. Le film joue beaucoup sur les expériences personnels par rapport au premier massacre, notamment quand Annie se retrouve dans sa salle de bain face à Myers, qui l'avait laissé pour morte un an auparavant (travail bâclé...) La montée en tension est parfaite, nous laissant sur un final assez époustouflant et ultra ouvert. On regrettera juste que le gamin blond du premier n'ai pas rempilé, parce qu'il était génial.

Le film a très mal marché outre-atlantique et il n'a pas bénéficié de sortie en France au cinéma. J'ai lu des critiques par la suite, dans lesquelles on disait que le 2ème film avait été très mal reçu par les fans, se voulant trop réaliste, on perdait justement l'essence de Myers. BAH MOI JE DIS qu'on peut effectivement adorer, idolâtrer, acclamer, ne point souiller l'oeuvre de John Carpenter, et avoir jubilé comme un taré devant le 2ème Halloween qui est : une excellente suite de film, une excellente suite de remake et un excellent film.

Un Halloween 3D est prévu l'année prochaine. Rob Zombie ne sera pas aux commandes, ce que je trouve vraiment dommage, sachant qu'il a vraiment mis son univers au service du personnage, une partie de son âme. Il serait dommage que le 3 soit moins apprécié par rapport à la qualité et l'unité que forment les 2 premiers volets.

Et pour finir :


HUSK

A l'heure des films tournés en caméra subjective, il devient très rare d'apprécier des petits films d'horreur utilisant des codes classiques, souvent avec des ficelles grosses comme mes cuisses, mais qui restent agréables et parfois plutôt surprenant. C'est ça Husk.

Le pitch : 5 jeunes se retrouvent accidentés avec leur van AU MILIEU DE NULLE PART, après avoir reçu des corbeaux morts sur leur pare-brise. A leur réveil, l'un d'eux a disparu. Les jeunes sont entourés par les champs de maïs, ils décident donc de se SEPARER afin de retrouver leur copain et une éventuelle CABANE ABANDONNEE dans laquelle trouver du secours. La maison est vide, et les champs de maïs sont habités par des épouvantails tueurs, nos protagonistes se retrouvent alors encerclés et impuissants face à la mort successive de chacun d'entre eux.

L'idée de départ est très intéressante. L'épouvantail, peu exploité à mon souvenir, réussi à être un bon prétexte de film d'horreur. Malgré des scènes évidentes, ce film réussi à apporter son lot de petites frayeurs. Le groupe d'acteur s'en sort très bien et il est souvent très difficile de savoir qui va survivre à la fin. Sur 5 personnes, 1 fille qui se fait buter très tôt (désolé) et qui laisse le reste du groupe dans une légère bataille d'ego et une petite tension psychologique qui peut nous induire en erreur sur les réelles intentions des mâles dominants. Chacun semble vouloir s'en sortir seul, l'un est visiblement motivé par la jalousie, l'autre a le profil type du héros sensé et rassembleur, quand au dernier il reste indécis et peine à choisir son camp. Des visions non expliquées et une fin trop, mais beaucoup trop ouverte (mais assez kiffante) peuvent être les seuls points négatifs qu'on accorde à ce film, qui malgré les ficelles, se voit attribué d'un bon rythme, notamment grâce aux scènes d'attaque dans les champs, qui font des épouvantails de véritables prédateurs en symbiose avec leur environnement. En conclusion : un film sans prétention et qui remplit son rôle.

vendredi 25 novembre 2011





THE GOON

Là ou lorsqu'on parle comics sur ce blog on tombe souvent sur des super héros classiques, et ce même si ils portent la mention "oubliés" ou "pas trop connus", n'en sont pas moins des types en legging qui ont des super pouvoirs souvent fluos, j'aimerais parler de mon gros coup de coeur de ces derniers mois niveau comics. Bon déjà, ouais, je suis un bouffeur de comics mais mes super héros sont moins Spider-Man, Captain America ou Batman que Marv, V ou Hellboy. C'est à dire des héros de comics sans collants et non considérés comme réellement "super", mais peut être un peu plus "héros" et surtout carrément badass-trop classe.

Ici, je voudrais parler de The Goon de John Powell (dessin et scénar).
Y a une petite ville paumée du nom de Lonely Street qui se trouve depuis quelque temps menacée par le prêtre qui, complotant et ruminant dans son coin, convoite la domination de cette bourgade puis celle du monde tout entier (hinhinhin hahahaHAHAHAHA !!!) en ramenant les morts à la vie et se constituant une armée de zombies et autres créatures bizarres issues d'expériences en tous genres faisant passer Frankenstein pour un constructeur de jouets de bois sur un marché de noël.
Mais c'est sans compter sur The Goon et son pote Francky. The Goon est un colosse bourru et trapu, une sorte de gorille humain à la réplique "phrase de film d'action" facile qui ne demande rien de plus que de toucher sa tune en faisant ses petites affaires qui n'ont de crapuleuses que le regard que nous, humains "communs", pouvons porter sur cet étrange monde où il est normal que notre héros renfrogné décide de tabasser une araignée géante pour qu'elle lui rende 5 dollars qu'elle lui doit. Francky, son pote d'aspect frêle et "comique de service" est loin de se contoner à ce rôle et au delà d'être le simple cerveau d'un duo ou le Goon serait l'arme de destruction massive, montre un coté réellement attachant comme quand il renonce à se faire payer quelques dollars par un type parce qu'il a l'opportunité de se trouver au volant d'un bus, et que le type en question passe dans le coin, et qu'écraser salement un type avec un bus, c'est un des petits plaisirs de la vie qu'on ne peut pas se refuser.

On verra alors ce duo iconoclaste se confronter à des armées de zombies, un prêtre fou, des monstres divers et variés d'avantage pour se faire quelques biftons que pour protéger le monde d'ailleurs, The Goon explosant les yeux d'un chimpanzé mutant-zombie de 6 mètres, défonçant un poulpe géant à coup de Cadillac ou tabassant un colosse capitaine de navir et gardien de port à la tronche tentaculaire et aux multiples yeux globuleux.



J'ai évoqué Hellboy plus haut, la BD chef d'oeuvre de Mike Mignola qui dans un style bien à lui, a développé tout un univers fascinant autour du paranormal et de la fantasy. Et pourtant, Mignola le dit lui même, ce qui l'a motivé de prime abord à faire Hellboy, c'est le plaisir pur qu'il a à mettre en scène des combats entre des colosses genre Hellboy contre des gorilles géants ou autres monstres tentaculaires très inspirés d'une imagerie issue de l'univers de Lovecraft. Et bien The Goon est à mon sens la BD qui se rapproche le plus d'Hellboy. Sur un style graphique pourtant très différent, alliant comics pur et cartoon, mais trouvant parfois des points communs dans les alliances de couleurs et d'aplats noirs, et un ressenti de la mise en scène très proche, The Goon est un personnage qui vit dans un monde ou l'on verrait parfaitement "Anung Un Rama" (le vrai nom de Hellboy) se ramener et... se relâcher un peu en laissant les enquêtes et intrigues excessives et en tabassant du monstre à coeur joie. Et d'ailleurs, bah il y vient dans ce monde. Dès le tome 3 de The Goon, Hellboy est là pour un cross over rigolo et défoulatoir.


The Goon est un comics qui allie à la perfection humour, polar, baston et gore dans une ambiance allant de Dick Tracy à Creepshow en passant par Evil Dead, ou quand Tex Avery rencontre Braindead.

Là ou Hellboy intrigue et captive, The Goon amuse et défoule, mais l'un comme l'autre fascinent.


mercredi 23 novembre 2011

J'en ai encore...

Mon précédent article parlait de films ayant eu une certaine promotion. En faisant le tour d'autres bandes-annonces sur Youtube, j'ai découvert des petites pépites plus discrètes, voire encore à la recherche de fonds et dont la sortie est inconnue.

Atrocious. Voilà, dans le genre titre en un seul mot qui veut tout dire, je crois qu'on fait fort. Ce film espagnol reprend le principe précédemment énoncé de la caméra portée. Le pitch est toujours très basique : « En avril 2010, la police espagnole fait un rapport suite à la découverte de 37 heures d'enregistrement vidéo qui éclairent d'une lumière nouvelle une affaire de meurtre particulièrement atroce. Sur les images on y découvre une famille dans sa maison de vacances, où les jumeaux Cristian et July Quintanilla passent leur temps à enquêter sur une légende urbaine locale terrifiante. Alors que leur enquête avance, des événements étranges se produisent jusqu'à un point de non retour... » On est dans la continuité des films comme Blair Witch Project et Paranormal Activity, qui tiennent de la vidéo témoignage. De plus cela tourne autour d'une légende urbaine.

Bande-annonce

Home Movie. Un film que j'ai découvert par hasard en me promenant sur le net. Il met notamment en scène Adrian Pasdar (Nathan Petrelli dans Heroes) et est distribué par IFC Films, une boîte qui monte visiblement, et qui me fait penser à Wild Cats il y a quelques années. Un film tourné comme Paranormal Activity ; un père filme sa petite famille dans son patelin américain. Mais visiblement il y a un truc qui tourne pas rond avec ses gamins.

Bande-annonce


The Tapes. 3 kids, 2 cameras. Voici The Tapes. En Février 2008, la police trouve des cassettes vidéo sur plusieurs lieux d'un crime brutal. Les parents des victimes assassinées ont donné leur consentement pour vous montrer ... THE TAPES. Voyez ce qu'ils ont vu! Toujours autour du même délire hein, la caméra et tout ça... qui apporte encore plus de voyeurisme au film d'horreur habituel.

Bande-annonce


Perseveration. Un mystérieux trailer qui m'a questionné. Une nana en sang, attachée et baillonnée à une chaise dans une espèce de cave. La caméra se rapproche. Puis un mec vient lui faire quelque chose qui la fait cracher du sang peu après. Rien de plus. On pense tout de suite à Hostel quand on voit ça. Selon les accroches, il se faut se préparer à être très choqué. Et le truc, c'est que les mecs qui font ce film ont besoin de certains moyens pour finaliser leur projet. L'affiche, vous remarquerez, pose un léger contraste avec la bande-annonce, ou quand l'Exorciste rencontre Hostel...

Bande-annonce

Indbred. Film d'horreur britannique. Autant dire que ça donne envie ! Le trailer est aussi très peu parlant, notamment celui que je vous propose. Le délire du cirque et du mec à moitié défoncé (au sens propre), bah voilà je trouve que c'est typique de la bande-annonce qui motive à mater le film, on sait pas trop où on va, mais c'est cool.

Bande-annonce

Husk. Un film sorti l'an dernier, mais il me semblait intéressant d'en parler. Les codes classiques : une bande de jeunes tombe en panne au beau milieu de nulle part... une cabane... mais l'intérêt là-dedans, c'est que les jeunes en question se retrouvent entourés de champ de blé, avec des épouvantails tueurs. Moi les champs, ça m'évoque Signs, qui m'avait bien foutu les jetons. L'esthétique général me parle et les tueurs sans expression c'est flippant. Donc je vais me trouver ce film vite fait !

Bande-annonce


Paranormal Activity 2 : Tokyo Night . Le premier film de la trilogie PA, réalisé par Oren Peli, a énormément marché au Japon. Et le film que je vous présente a été diffusé dans les salles prétendant être la suite du premier film, avant même la sortie de la suite officielle. On retrouve donc dans cette production, l'histoire d'une étudiante japonaise en fauteuil roulant, à la suite d'un accident de voiture survenu aux Etats-Unis. Elle doit donc se faire rapatrier dans son pays d'origine. Son frère et elle seront les témoins de phénomènes surnaturels (oui hein, ya pas grand chose qui change). Je suis plutôt curieux, quand on connait la réputation des japonais au niveau des films d'horreur. Alors, pourquoi pas essayer ?

Bande-annonce

samedi 19 novembre 2011