jeudi 22 septembre 2011

Alien vs Ninja



Il y a des films comme ça qu'on doit au hasard. Il y a des films comme ça qui ne seront jamais connus. Et parfois, après les avoir vu (ou avoir essayé de les regarder) on a envie de dire "Bah en même temps... c'est un peu normal." ou bien "C'est vraiment dommage."
Là, j'ai l'intention de parler d'un film qui se classe certainement pour 92% des gens (de nos vertes contrées) dans la catégorie "Bah en même temps... c'est un peu normal.". Et c'est justement parce que c'est un film de ce type que je sais en temps que tel mais que je met moi dans la case "C'est dommage." avec insistance que j'ai envie d'en parler : Alien vs Ninja.

Le cinéma asiatique a commencé à s’internationaliser de plus en plus depuis quelques années et est petit à petit devenu phénomène de mode. Mais... bah au final, tout le monde a une image similaire de ce qu'est ce cinéma avec des chefs d'oeuvres incontestables mais qui ne sont pas non plus TOUT ce qu'on peut trouver. Attention, je ne vais pas propulser Alien vs Ninja au rang de chef d'oeuvre méconnu, non, c'est pas le film, mais la fenêtre qu'est ce film (ou un tas d'autres mais disons que celui là est encore assez accessible, et joue bien le rôle d'asiaticocinétest) vers la façon d'entrevoir une certaine vision de "la magie du cinéma" que je voudrais mettre en avant par ce biais. En fait, c'est du gros délir. Mais un délir dans lequel on rentre. Ou non. Par ici ? Souvent non.

Bon, là en gros, ce sont des ninjas qui font des missions de ninjas et qui se tapent sur la gueule dans des forêts type forêts dans lesquelles on fait des missions de ninjas. Et puis, une nuit, y a une sorte de gros météore enflammé qui tombe du ciel et tout. Alors le chef grand maître ninja, il fait appel à une escouade de ninjas dont les trois héros, le héros ninja type, la nana sexy ninja moulée et l'inventeur ninja comique de service et à l'origine de quelques armes ninja trop cool comme un flingue mitrailleur genre construit dans deux cannettes de coca et une toupie tueuse volante ancêtre de bayblade en plus dangereuse. Bon. Ils partent à la chasse au météore. Et. Bah ils trouvent l'impact. Et pas que ça. Y a des Aliens (les titres de films asiatiques mentent rarement). Alors bon.. C'est des espèces de fusions entre un xenomorphe aproximatif de H.R.Giger (donc d'Alien) et un.. euh.. un dauphin j'dirais. Ces trucs sont aussi à l'aise dans les arbres que sous terre et ont vite fait de découper, écraser, dépecer l'ensemble de l'escouade de ninjas aguérris. Sauf trois. (les trois cités plus haut). Déjà, à ce moment du film, on est soit entré dans le délire, soit pas du tout. Mais si on y entre, alors c'est l'éclate. Pasque ça ne s'arrête jamais. Pas de temps mort, pas d'ennui, on peut éclater de rire et souvent de surprise, tout comme on peut se bloquer devant (attention si si) la beauté de certaines scènes. J'entend par là qu'avec peu de moyens, on a un film avec des combats qui tiennent la route plus que bien et qui s'entiche de toute la créativité dont on peu se permettre quand on fait un film qui de toute façon assume un titre comme "Alien vs Ninja". Combats de ninjas contre des aliens évidemment, têtes écrasées, corps découpés, humains ninjas zombifiés parce que possédés par des petits aliens qui couinent (tout mignons et tout roses) qui dirigent leurs corps et les rendent anglophones pour leur faire dégurgiter des injures inspirées avant de les obliger à affronter leur alliés, ces derniers tentant d'extraire les petits pokemons (oui, on dirait des pokemons, d'ailleurs ça laisse songeur quant à une adaptation futur de ce jeu/anime en film) de leurs gorges hospitalières. Tout monte en crescendo jusqu'au final, un duel bestial, au sommet des grandes valeurs du combat un contre un, l'homme contre la bête, la raison contre le monstre, un duel aliant honneur des samouraïs avec combat sauvage et animal. Le bien contre le mal dans un firmament manichéen ou le mal délaisse un peu de sa cruauté pour la dignité et le bien oublie son humanité pour devenir un chien enragé. Grandiose. Euh... ou presque. En fait l'alien se transforme en boule volante (façon BLanka dans Street Fighter ou Kano dans Mortal Kombat) et fonce sur son adversaire, il lui chope son flingue et mime les plus grandes scènes de films d'action dans une vision digne des exploits de Frank Drebin (Y a t-il un flic pour sauver...trilogie), le ninja tiens bon face à ce guerrier valeureux intergalactique et enchaîne prises et coups avec son katana allant jusqu’à lui faire un German Suplex (façon Guile dans Street Fighter) et le tout continuant de plus belle, entrecoupé de pause et de face à face d'observation digne des plus grands westerns spaghettis... (oui oui j'en rajoute c'est bon j'vais pas le préciser à chaque fois).


Bref. En fait c'est très difficile de raconter ce film et d'en faire un résumé cohérent. Et c'est aussi pour ça que c'est génial. Parce qu'en soi, c'est complètement simple. Et pour beaucoup complètement nul je sais. Mais ce n'est qu'un aperçu de tout le reste. Un tas de petites perles complètement inconnues parce que ça semble effectivement venir d'un autre monde.
Putain moi j'trouve ça génial.

En fait je m'attend pas à ce que ce film soit vraiment regardé. Mais ça fait plaisir de dire clairement que JE SUIS COMPLÈTEMENT FAN DE ALIEN VS NINJA.

haha qu'est ce que c'est trop bon ce film, j'vais me le remater. A plus.

Kickboxer


Kurt Sloane et Maître Xian

Xian : "- Frappe l'arbre."

lundi 19 septembre 2011

The Reef




THE REEF


Bien. J'avais fortement envie de parler d'un petit film australien qui est passé (et restera surement) inaperçu, et ce pour quelques raisons classiques. Un film de peu de moyens qui n'a pas bénéficié d'une sortie ciné, un bon dtv de l'été quoi, qui plus est s'entiche d'un sujet (très classique aussi à la période estivale) difficile aujourd'hui : La terreur aquatique provoquée par des poissons de grande taille armés de dents de 15cm coupantes comme des lames de rasoir aussi appelés requins. Sur le sujet, il y a Jaws (Les Dents de la Mer) et il y a les autres. C'est à dire un chef d'oeuvre et des daubes. Sans parler des 3 suites de Jaws qui s'accentuent dans le pitoyable en crescendo bien que le 2 reste tout à fait potable, nous avons le droit à tout un tas de productions qui parfois tentent de mimer Jaws (ou de singer plutôt comme dans Mort au Large ou Shark Attack), jouant souvent la carte de la surrenchère en taille de l'animal (voir Mega Shark vs Giant Octopus et quelques autres des studios Asylum). Certains parfois (comme dans Open Water) essaient d'inover en changeant le schéma narratif et l'approche de l'angoisse attendu dans ce genre de film.
C'est un peu de ce genre de film que se rapproche The Reef. Nous ne sommes pas dans Jaws, ni aucun de ses clones communs. Ici, pas de chasse au requin pour sauver une île à l'économie touristique menacée ou une plate forme pétrolière à la con. Ici, c'est le requin qui chasse.

Un groupe de personnes partent en mer pour faire de la plongée. Près d'une ile, ils doivent décamper vite parce que la marrée baisse. Le bateau se trouve endommagé et chavire pour des raisons inconnues. Sur la coque, 4 personnes décident de rejoindre une cote (invisible) à la nage, le dernier reste prétendant trop bien savoir ce qui traine dans ces eaux. Les 4 nageurs unissent leur forces pour rejoindre une cote probable dans une direction approximative et sur leur chemin, croise une énorme tortue de mer... à moitié dévorée. L'angoisse monte. Ils s'en éloignent et continuent leur route. Jusqu'ici, toute la tension se joue sur les visages inquiets, fatigués et épprouvés de 4 plongeurs perdus au milieu de l'océan entourés d'eau à perte de vue sans le moindre repaire. Un clapotis près d'eux... et l'innévitable question appeurée : "C'était quoi ??"... un autre clapotis... une gerbe d'eau... un remous... le calme de nouveau... l'un des plongeur plonge la tête sous l'eau avec son masque, regarde, les autres attendent, il sort la tête.. rien. Clapotis. Il replonge la tête. Une ombre. Une ombre de très grande taille rode. Il sort la tête. Un aileron apparaît furtivement. Ok. C'est un requin. Un gros. La panique monte. La course contre la mort débute.



Ce film fait de trois fois rien innove dans sa façon de mettre en scene la terreur et la bête. Ici, pas de marionnette mécanique de squale géant. Non, ici, c'est un réel carcharodon carcharias (réel et magnifique) qui leur tourne autour et le tout est si bien filmé qu'on se laisse croire que les 4 plongeur son réellement entrain de barboter avec le grand blanc qui leur renifle le cul. Ceux qui ont déjà plongé le savent, et les autres peuvent l'imaginer, il est toujours un peu inquiétant de mettre la tete sous l'eau et de n'avoir devant soi qu'un tableau d'eau trouble. Et The Reef joue là dessus à merveille. Le requin est la, rode, s'approche, puis rebrousse chemin et disparait, apaisement, tete sous l'eau, tableau bleu, tranquille, clapotis, tete sous l'eau, bleu, sort la tete, respire un coup, tete sous l'eau, énorme gueule béante pleine de dents sortie de nul part, sang, cris, eau bouillonnante, mort. Moins un. Et c'est reparti. Clapotis...
Ce film se fait avec bien peu de chose une très bonne surprise dans le domaine du "squale vs le buffet d'humains". On a un film qui ne diabolise pas forcément le requin, mais qui montre à merveille la placidité de cet etre des profondeur nageant tranquillement autour de ce plat de résistance en mouvement, et on dicernerait presque dans son attitude une sorte d'air intrigué avant d'y voir la mort innexorable se rapprocher lentement vers son diner.

J'avoue, ça fait un peu beaucoup pour un petit film sans sortie ciné, mais je voulais lui faire un petit hommage, ne serait-ce que pour la réussite de faire peur autrement qu'avec de la tune.
Et puis il reste cette façon de montrer un animal terrorisant mais indéniablement superbe.
Entre peur et fascination, mais là ça va un peu loin, c'est qu'un petit film déjà oublié après tout.