mercredi 28 avril 2010

AKIRA



Dans ce blog, il me tenait particulièrement et secrètement à coeur d'écrire un texte sur ce que je considère LE chef d'oeuvre d'animation Japonaise, j'ai nommé, Akira. Ce film, car oui, à ce stade on peu réellement parler de film et non plus de simple dessin animé, ce film a radicalement changé ma vision de l'animation et ébranlé ma perception du cinéma d'animation. J'étais pourtant très jeune lorsque je l'ai vu pour la première fois, mais je ne saurais comment vous narrer l'émotion, les sensations que m'ont donné ce film. J'avoue avoir été assez dérangé, chamboulé au premier abord... mais ce n'était que les prémices de ce qui allait être pour moi comme la compréhension d'une nouvelle ère de l'animation, et du cinéma, n'hésitons pas à aller jusque là je le répète.

Pour nombre d'entre vous, ceux de ma tranche d'age en tout cas, Akira a changé radicalement la vision qu'on se faisait du dessin animé Japonais. Sorti dans les salles obscures nippones en 1988, et en 1991 en France, ce film apporta une dimension nouvelle à ce qu'on appelait par chez nous la "japoniaiserie". Véritable culte au Japon, ce film se détache des autres animés de par sa réalisation, époustouflante, encore aujourd'hui, ainsi que par son univers, si proche de la science fiction contemporaine.
Il est important de préciser ce qu'est Akira à l'origine. C'est une BD, un manga... et bien plus que ça une oeuvre magistrale et à ce jour à mon sens encore non détrônée de sa place de BD la plus riche et prenante, et ce pas seulement de la BD Jap', je parle de la BD mondiale. Ce chef d'oeuvre du grand Katsuhiro Otomo, est construite, dessinée, narrée de telle façon qu'on se croirait être entrain de lire un storyboard, la précision et la finesse des dessin en plus. De cette manière, Otomo nous entraine avec lui au cour des 6 énormes tomes de son oeuvre, et nous, de nous laisser entrainer avec douceur, naturellement, dévorant chaque page plus avidement que la précédente et moins que la prochaine. Car Akira peu décourager au premier abord de par sa simple taille... Un pavé énorme... Mais je vous assure, ouvrez vous, plongez vous et vous n'en sortirez qu'a regret.
Revenons au film qui nous intéresse ici. Biensur, toute la grandeur époustouflante et épique de la BD ne pouvait pas être totalement rendu dans un film de deux heures, mais force est d'avouer qu'Otomo a réussi ici un tour de force surprenant en adaptant son oeuvre si riche en un condensé assez représentatif de la splendeur de son origine.
Akira met en scène les difficultés d'une jeunesse dépravée par la violence urbaine et la drogue dans une mégalopole futuriste digne de l'excellent Blade Runner. Entre courses poursuites effrénées et combat psychiques titanesques, ce film d'animation crée surprise et polémique par l'innovation de ses idées et de ses moyens de les montrer.
L'histoire se déroule en 2019 à Neo-Tokyo, 30 ans après la troisième guerre mondiale, et met en scène un groupe de jeunes drogués adeptes de courses de motos et de bastons entre gangs dans une société qui ne les demande pas. Lors d'une de ces nuit de violence et de vitesse sous l'ivresse de la drogue, un de ces jeunes loubard, Tetsuo, percute un étrange enfant à la tête de petit vieux. A son réveil il se découvre une force psychique grandissante et dévastatrice qui lui dévore peu à peu âme et corps. Perdant tout contrôle de lui même, rongé par la douleur, et poussé par l'odeur du pouvoir suprême, Tetsuo va devenir un élément incontrôlable qui pourrait bien etre une nouvelle apocalypse à lui tout seul.
Je vais vous dire rapidement mes ressentis face à ce film. Lorsque je l'ai vu pour la première fois, il ya bien longtemps, je n'avais pas encore lu la BD et je n'était pas en age de comprendre toute la profondeur de l'oeuvre. Pourtant, j'en suis sortis avec ce gout paradoxale oscillant entre choc et admiration. Un choc peutetre parceque pour la première fois, toute cette violence, crue, déchirante, cruelle, était montrée au moyen de dessins, moyen réservé jusqu'à lors pour narrer le plus souvent des contes et autres fables... Mais là le dessin montre des corps déchirés, transpercés par les balles, découpés... et puis cette métamorphose de Tetsuo, dévoré par son propre pouvoir, son corps devenant un amalgame de chair sans forme....sensation étrange et gênante... mais savoureuse. Il règne dans ce film en effet...un climat d'inquiétante étrangeté dérangeante, en particulier lors de la scène culte du reve de Tetsuo. Et là, l'admiration. Admiration et envie prenante de revoir encore et encore ce film, magistralement conçut, monté, dessiné, construit, et desservi, cerise sur le gateau, par une bande originale absolument grandiose.
Voila, j'en termine là. Un film à voir, je pense. (Obligatoire selon moi, mais je ne voudrais pas vous brusquer).

1 commentaire:

  1. Formidable article mon cher François! C'est incroyable, tu m'as donné réellement envie de voir le film... Étrange n'est ce pas? En effet, je ne suis pas attiré par cet univers manga, loin de là... Bref! Je voulais le dire avant d'y plonger mon regard, je reviens donc.

    Et comme disait l'autre: "Étonnant non? Observons deux papillons."

    RépondreSupprimer