jeudi 12 avril 2012

Rec 3 : Genesis


Cette semaine sortait Rec3 de Paco Plaza (sans Jaume Balaguero). Le film a généralement été critiqué, jugé comme très décevant. J'ai cependant été très chamboulé en sortant de la séance. Je m'explique.


A romantic comedy. With Zombies.

Rec est une série dont je suis extrêmement fan, au même titre que les Hostel. Là où de nombreuses personnes avaient craché sur Rec2, j'y avais accordé un qualité, pas égale, mais totalement respectable par rapport au premier épisode. Alors que Paranormal Activity s'enfonce dans une espèce d'histoire sans réellement de surprise, Rec s'amuse à titiller les sens des spectateurs en alternant les types de caméras, ce qui donne généralement un excellent rythme aux films. C'est le cas dans les 20 premières minutes de ce Rec3, où l'on alterne camera mini DV, camera cinéma HD, puis téléphone portable dégueulasse, jusqu'à ce que Koldo (le jeune marié de l'histoire) brise dans un excès de colère et d'indignation, la caméra cinéma d'Atun, cinéaste de filmax venu immortalisé le plus beau jour de leur vie. Ensuite peut commencer Rec3, avec pour la première fois l'apparition d'un titre officielle sur un écran noir, accompagné d'une musique angoissante. Un vrai coup de génie.


"Eteins cette foutue caméra"

Il semble alors que les réalisateurs ont voulu s'affranchir de ça avec ce troisième opus ; de leur marque de fabrique visuelle, en se réappropriant un autre moteur de leur saga, qui est l'humour, ainsi que l'exagération qui créée l'inattendu. Rec2 nous avait embarqué dans un délire d'exorcisme que peu ont apprécié. Dans Rec3, on revient à un film de zombies plus classique, où ils marchent la plupart du temps, et on fait combattre Koldo en armure de chevalier, et Clara la mariée ensanglantée avec une tronçonneuse. On pense directement à des références sorties des 80's comme les Evil Dead de Sam Raimi, ou aux héroïnes de SF couillues comme Ellen Ripley ou Sarah Connor ; la femme guerrière, fantasme éternel du geek, dans lequel Leticia Dolera (trop belle) excelle. Tout ce joyeux bordel saupoudré d'un super prêtre qui use et abuse des versets de la bible pour friter les zombies, ainsi que de John l'éponge, Bob l'éponge de supermarché qui anime toute sorte d'évènements, qui doit son patronyme à cause de problèmes de copyright.



C'est donc dans cette direction que Paco Plaza a choisi d'aller. Le film tend à nous raconter une histoire passionnée, de véritable amour, une tragédie pour ainsi dire (on se doute assez vite de l'issue du Schmilblick) dont les 15 dernières minutes tiennent quand même relativement en haleine. Le film n'apportera pas vraiment de réponses... autant dire rien de plus à la saga. Au début du film, l'oncle rigolo de la famille, vétérinaire, explique qu'il s'est fait mordre par un chien très enragé, d'où sa vilaine blessure et l'infection qui s'en suivra... ensuite on continuera dans le délire religieux, avec une histoire d'anges arrivés sur Terre pour l'apocalypse (haha Rec4), ce qui reste, au final, toujours assez flou.

Je le recommande cependant aux fans de Rec et du genre, car il reste un bel hommage au film d'horreur. Malgré quelques retenues et maladresses, Rec3 reste une suite ambitieuse qui surprend par son originalité dans la saga.


Es mi dia. ES MI DIA !!!

2 commentaires:

  1. "AU NOM DU SEIGNEUR JE VOUS BOTTE LE CUL !!"
    (le prêtre dans Braindead avant de foncer dégommer un groupe de zombies avec des prises de Kung-Fu et des coups de pied dans leurs gueules)

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  2. Voilà la meilleure façon de me donner envie de voir ce film.

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