jeudi 20 mai 2010

Robin des bois de Ridley Scott


Bon alors… Hum… ça va être délicat.

Je suis un peu dans un peu le dilemme de comment faire la critique d’un film que j’ai apprécié mais auquel je trouve de grosses faiblesses.
Autant commencer par le début. En intro, on a de jolis cartons en écriture gothique sur parchemins numérisés, qui explique au spectateur, premièrement, que la vraie justice en temps d’oppression, vient du soulèvement des masses laborieuses et deuxièmement que les croisades de Richard Cœur de lion ont ruiné l’Angleterre et crée un climat d’oppression. Climat propice à l’insurrection et à la naissance d’un nouveau leader (CQFD). Bon jusque là ça va.
Ensuite on a une scène qui va introduire les bandits du bois de Sherwood ; en réalité une tribu de gamin sauvage avec des sacs en toile de jute sur la tronche et qui secouent des bâtons en l’air quand ils sont en colère ; un peu dans le genre Sa Majesté des mouches.
Ces lascars mal élevés, pillent les granges de Nottingham, enfonçant de plus en plus sa population dans la disette et la misère. Dans la même scène on fait la connaissance de Lady Marianne Loxley ; belle-fille du lord local, Sir Walter Loxley ; dame de fer du village qui gère tout ce petit mode avec gentillesse mais qui sait faire preuve de fermeté au moment voulu. Elle tire à l’arc et manie l’épée aussi bien que je manie ce clavier, autant dire que la Marianne… Il faut pas la faire chier ! Le sheriff de Nottingham s’en rappelle.
Bref, la scène dure un minute, une minute et demi et qu’elle sert pas à grand chose. La bande de miards/brigands est anecdotique et le fait de voir Marianne décocher une flèche enflammé au pilleurs de granges en les insultants est plutôt troublant tellement le « fighting spirit » de Marianne est mal géré dans le reste du film. En plus la séquence commence sur un plan ridicule d’une belle lune numérique qui s’enchaine en panoramique vers le bas sur les bois de Sherwood, tellement cliché !
En gros le film va d’anecdotes en anecdotes : la rencontre entre robin et petit Jean, qui commence par une bagarre, la rencontre avec frère Tuc, le poivrot amoureux des abeilles, Pierre Labadite de Inglorious Basterds dans Robin des bois, le sheriff de Nottingham qui apparaît trois fois dans le film, la flèche de Robin qui vient placarder son propre avis de recherche, etc…
Notre Robin est un monolithe, à l’image de Russel Crowe (que j’adore, sincèrement), il est malin, habile au combat, leader, brave, altruiste et il ne bouge pas du film ! Il entame le film sur les chapeaux de roues et ira de succès en succès tout le long du film. Le personnage de Robin n’aura aucune évolution. Et quand on sait que le sous-titre du film parle de la naissance d’une légende, Robin manque de la remise en question et des doutes qui accompagnent la naissance d’un héros.
En plat de résistance on a le droit à toute la clique des clichés hollywoodiens : un méchant très méchant et manipulateur, un héros beaux et fort avec ses compagnons facétieux, la victoire du couple sur la mort, l’héroïne forte qui se sort toute seule des galères et le fameux plan du baiser, de profil où les amants hésitent une seconde avant de partager leur mononucléose.
Tout de même, je salue quelques bons coups : une intrigue politique bien mené et original (je saurais pas dire si elle est historique en revanche), les fameux compagnons facétieux le sont suffisamment pour nous faire éclater de rire (et c’est pas toujours le cas) et un prince Jean vraiment bon, surement le personnage le plus « psychologisé » du film et très bien interprété par Oscar Isaac.
En clair, le film raconte une histoire épique, avec une mise en scène épique. De ce point de vue là j’ai été très satisfait. Pour le reste on préférera rester à la maison ou aller voir autre chose.

PS : Les effets visuels numérique sont à vomir.

2 commentaires:

  1. tr... See moreès très déçu...bon je suis pas chauvin, j'aime encore moins être exigeant historiquement dans un film de Ridley Scott (faut pas pousser mamy dans les orties) mais la vache, c'est du sacré graal au 1er degré!
    Si on résume, honneur aux femmes, les françaises sont des tepues manupilatrices (au moins elles sont bonnes :/ ), les frenchies? des soldats moches impétueux incapables pas doués autistes (faut les voir se faire torcher par un gamin des bois de 12 ans façon ninja) baignant dans des trips nazis (bah ouais les civils on les passait par l'épée, on les cramait pas en tas dans des granges!)

    Sinon jkiffe l'accent qu'on nous file et la scène façon Ohama beach fantasmée à la sauce US (des barges de débarquement? wtfomgbbq!)

    y a même pas la fibre héroique à la Gladiator!!!!

    signé: Antoine!

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  2. Eh, Antoine, t'as jamais entendu parler de l'incendie de la synagogue de Jérusalem, où les croisés en 1099 (100ans pile poil avant l'histoire présente), pendant la mise à sac de la ville, ont brûlé tous les juifs de la ville en les enfermant à l'intérieur?
    Donc c'est pas "un trip nazi", comme tu dis.
    Ah oui, bien que je sois d'accord sur ce point avec toi, c'est Omaha Beach, et pas autre chose.
    Frédéric

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