X-Men: First Class

Geekiez a vu le dernier X-Men hier, voilà ce qu'on en pense.

Tim : Sur ce nouvel opus des aventures mutantes, il semblerait que Matthew Vaughn, n'est pas eu tout le champ libre dont il aurait eu besoin. Le réalisateur de Kick-Ass, dont la mise en scène rythmé et un brin politiquement incorrect avait fais le succès, se retrouve ici avec un film un peu mou et qui manque de rythme justement. A l'exception de plusieurs images spectaculaires et deux ou trois moments caustiques, on sent que Vaughn est muselé pas la production qui cherche à faire un film propre et un Bryan Singer, producteur, qui espère bien laisser son empreinte sur la franchise ("le petit nouveau va pas me voler la vedette").

Le scénario est trop simpliste et beaucoup de rebondissements et répliques sont téléphonées. Le Sebastian Shaw de Kevin Bacon est bien trop théâtral et Emma Frost (January Jones) relayé au rang de bimbo potiche (quand on connait le personnage des comics et son rôle dans la saga X-Men, ça fait un peu mal au coeur).

Ceci dit, c'est un réel plaisir de regarder le film, pour retracer la genèse des mutants, l'ambiance des années 60, Les clins d'oeil (Wolverine dans un bar, apparition de Rebecca Romijn Stamos, William Striker à la CIA, etc...). Et aussi pour Michael Fassenbender qui magnifie le rôle de Magneto en nous rappelant que les motivations du super-vilain sont profondément encrées dans l'histoire du XX° siècle.

Florian : La dualité entre Xavier et Lenscherr est très bien illustrée dès le départ : enfance idyllique, mielleuse, dégoulinante de bons sentiments, due à une vie dans un manoir très propre avec une bonne pour Xavier. Pour Magneto en revanche, une jeunesse dans les camps, marquée par la mort de sa mère devant ses yeux, tuée par le futur nemesis du protagoniste. Ce contraste est d'ailleurs très marqué dans le reste de la saga, où Xavier cherche plus l'union des humains et mutants, alors que Magneto n'aura de cesse que de mener un combat personnel en vue de la domination mutante.

La patte de Matthew Vaugh se laisse sentir à quelques moments, pour les plus comiques du film, qui peuvent rappeller des scènes similaires dans Kick-Ass (notamment le recrutement des jeunes mutants, et le premier vol d'essai du « HURLEUR »). On trouve aussi des cameos et des références aux autres épisodes qui font le bonheur des fans et des gros geeks (Recrutement de Wolverine, Apparition éclaire de Rebecca Romijn).
Un énorme coup de gueule sur le ridicule du fauve, qui ne ressemble à rien. Sans doute réalisé en image de synthèses, il a tout à envier à son homologue plus vieux d'X-Men 3 qui était en tout point parfait. Le costume final de Magneto laisse aussi à désirer.
La présence d'un certain esthétisme sur quelques images notamment l'assaut final sur la plage, qui reste une bonne scène de fin, très intense car elle clôt parfaitement les divergences des deux protagonistes, et ouvre très bien sur ce que nous connaissons déjà. Pour moi, un bon divertissement, réussi par rapport à son attente, sachant qu'on aura du mal à rentrer à retrouver un jour la qualité des deux premiers X-Men de Bryan Singer. Une suite serait apparemment dans les studios, où l'on espère évidemment voir apparaître les personnages clefs de l'univers X-Men : Cyclope, Tornade et Jean.