lundi 21 mai 2012




WAR HORSE 

J'adore le cinéma de Spielberg, il a réalisé plusieurs de mes films favoris dont  trois que je place tout en haut de la barre, mais je dois bien avouer que depuis  la fin des années 90, il ne convainc plus. Depuis The Lost World et  malgré une productivité extrêmement active, il est difficile de retrouver le Spielberg qui  nous faisait rêver enfant.
En presque 15 ans, il n'y a réellement que Minority Report et La Guerre des Mondes que j'ai vraiment aimé, deux perles à l'arrière gout du génie que je regrette tant et, n'en démordant pas, j'attend toujours aujourd'hui son nouveau retour.
J'ai regardé Cheval de Guerre sans trop de conviction, le sujet ne m’intéressant  à priori que peu.

Donc War Horse, c'est l'histoire d'une amitié entre un cheval et le gosse qui l'a élevé, une amitié qui va être déchiré par la guerre, les arrachant l'un à l'autre. Mais ce n'est pas que ça. Albert, le personnage principal n'est au final que peu présent dans le  film qui laisse la part belle au seul vrai héros de l'histoire, Joey, le cheval. On le suit donc au fil d'un long voyage aux travers d'un paysage en guerre, entre plaines de désolation et îlot de douceur. Joey va faire des rencontres et se montrer un canasson des plus exceptionnels, courageux et valeureux, intelligent et fougueux, poussé par une hargne de vivre et une obstination inébranlable à l'image de son jeune maître. Une fable qui a pour héros cet être particulièrement magnifique.


Alors, pour commencer avec ce qui dérange direct dans ce film, et à mon sens son plus gros défaut, c'est que tout l'monde parle la même langue ! Allemands, anglais, français parlent la même langue. Surement un choix obligatoire à faire lorsqu'on se retrouve sur l'embranchement du réel drame de guerre et du beau film familiale voir conte de noël. Un choix qui semble qu'à peine assumé.
Pour le reste.. et c'est de loin ce qui importe, ce film est une claque visuelle et de mise en scène presque conventionnelle quand on voit le réalisateur, qui semble prononcer une nouvelle marque picturale depuis  La Guerre des Mondes ou Munich. L'esthétique est tout bonnement magnifique, chaque plan se faisant un nouveau tableau, confinant au sublime sur les scènes finales. Bien sur, (n'ayant pas lu le livre,  je n'ai aucune idée du niveau de respect de l'adaptation) c'est du Spielberg, pas forcément comparable à ses plus grands films non, mais du bon Spielberg, avec tous les défauts qu'on peut lui trouver, comme le tire-larmes parfois à l'excès et les qualités qu'on ne peut à aucun moment nier, tant sur la beauté de l'image que de la mise en scène.




Un film qui  pourra en gaver beaucoup, et un film qui en fera chialer beaucoup d'autres. Il est long, parfois trop "hésitant" et jouant sur des facilités propres à Spielberg pour vous déshydrater par les yeux. Mais il est aussi superbe, magnifique, accompagné par une partition sublime d'un John Williams retrouvé et chopera violemment à la gorge les amateurs de  chevaux à coup sur. Et les autres d'ailleurs. J'avais que peu d'admiration pour les chevaux, avant.

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