Les amateurs de Buzz et de musique auront sûrement déjà entendu parlé du larron puisqu'il est le réalisateur des clips Stress de Justice et Born Free de M.I.A., clips controversés s'il en est, à cause de leur mise en scène assez cru d'une violence plus ou moins fantasque. Pour les autres, Romain Gavras est le co-fondateur avec Kim Chapiron de Kourtrajmé, et fils de l'autre Gavras (Costa-Gavras). Et donc Notre jour viendra est son premier long-métrage après une longue carrière de réalisateur de courts-métrages et de clips vidéos. Alors la question qui se pose est passage réussi ou non?
Avant même de voir le film, la première chose qu'on peut se demander est est-ce que Gavras ne fais pas là un film prétexte.
Traité la question du rejet et de la différence, c'est du vu, revu et digéré, même si c'est sous l'angle des roux. OK! c'est original. OK! c'est du jamais vu. Ok! les roux sont persécutés (et ça c'est une réalité). Mais un parti pris comme celui là il y a mieux à faire qu'un vieux film sur la tolérance et le respect niahniahniah, non?
Et ben figurez vous que c'est ce qu'a fait Romain Gavras. Ce saisissant du prétexte de la différence, il nous livre le récit d'une descente aux enfers de deux roux. Ou comment deux hommes fatigués de ce rejet et de cette discrimination millénaire, ce lance dans un road-trip infernal vers une Irlande idéalisée.
Tout le récit se présente comme un énorme bad trip nihiliste, ou les scènes s'enchaine en s'enfonçant de plus en plus dans la folie.
Servi par un visuel fort (Olivier Barthelemy à l'arrière du pick-up brandissant les feux de Bengale, ) et deux acteurs transcendés par leur noirceur. Laissant le spectateur tantôt perplexe devant des images mystérieuses à la limite du symbole ou de l'onirisme (la petite rouquine qui danse le ballet), tantôt mal à l'aise devant des passages d'une violence rare et toujours démesurée (tirs d'arbalète à tout va, Vincent Cassel au jacuzzi, immolation de jeunes britanniques). Gavras à donc choisi de poursuivre son exploration du thème de la violence exacerbé, qu'il avait entreprit avec ces court-métrages. Un changement d'univers pourrait être intéressant dans un prochain film.
Pour revenir à la question du début d'article; passage réussi du court au long?...Oui, sans aucuns doutes
Vu ce film hier, et donc un peu tardivement (histoire que le buzz et tout le toutim se repose un peu) et je rejoins la critique, bien qu'à mon sens ce film tient plus de la fable sociale réaliste, inscrite dans une misère économique (même le statut de petit notable de cassel n'y change rien) et culturelle, que d'un réel propos sur la différence. Après, les goûts, et les couleurs (arf :P) ^^
RépondreSupprimer@Antoine
RépondreSupprimertu parles de la misère sociale et culturelle des personnages ou du Nord Pas de Calais?
Je parle de la misère, sociale, culturelle des groupes sociaux rencontrés tout le long du film, les personnages en font donc partie, yep. Quant à la région (ancien foyer minier) c'est en partie vraie, mais que pour les milieux défavorisés.
RépondreSupprimerEncore que, que ce soit le VRP handicapé dans le chateau, (et le groom homosexuel) ou même les mariés, peu des personnages rencontrés n'ont l'air vraiment épanouis.
Toute façon c'est un film pessimiste ^^
Ah ouais bien pessimiste même!
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