jeudi 22 juillet 2010

Ouais t'as vu?

Au départ, je me suis dis très clairement en voyant les bandes annonces : « tiens, encore une bouse de Michaël Youn! » Normal quoi… Enfin je suis un peu méchant parce qu’après toutes les bonnes critiques que j’avais pu voir (« Fatalement drôle! (AHAH), etc.), je me suis lentement remis en question, je me suis soudain rappelé que j’avais rigolé devant La Beuze, Les 11 Commandements, j’avais réussi à trouver des bons points dans Iznogoud, (je passerai Incontrôlable), Héros m’avait convaincu, et bon, j’avais aimé Lucky Luke. Donc tout était OK pour que je sache apprécier Fatal et que je puisse rigoler à gorge déployée. Avec quelques craintes, Michaël Youn ça fait toujours un peu peur… Et bien je dois avouer que c’était l’éclate totale! Les 5 premières minutes furent le Nirvana. Je pleurais de rire, j’en pouvais plus. Ce qu’il a réussit à faire est le paroxysme de la parodie du monde de la musique actuel; il n’y a qu’à regarder la scène des Music awards de la musique, lors de la présentation des nommés (toutes les « ethnies » de la musique sont représentées). La plupart du temps, je me retrouvais devant l’équivalent français de Tonnerre sous les Tropiques. De plus, il nous offre, au même titre que son grand frère américain, une foule de références que je n’ai pas fini de décrypter. Peut-être quelques gags lourds et trash qui sont la marque de fabrique de Michaël Youn : à poil sur une scène, du vomi doucement suivi par une caméra, la fréquence sombre qui fait chier… Mais ça passe très bien dans le film. Il y a une petite moralité (simpliste mais qui est le fil conducteur du scénario) qui me touche : toujours se rappeler d’où l’on vient. C’est-ce que fait Fatal en retournant dans son village de Savoie où il est plus connu sous le nom de Robert Lafondue. Un film totalement décomplexé, assez simple mais assumé et réussi pour une première réalisation. Chapeau!

Mot de la fin : j’ai appris à me rappeler que c’est-ce mec qui nous a fait rire étant ado, et il représente pour moi la génération qui a grandi avec les comédies américaines comme American Pie ou les Jackass, c’est peut-être pour ça qu’il a du mal à trouver un peu de respectabilité dans le cinéma français, là où ses équivalents outre-atlantiques sont des Dieux.

Les 5 premières minutes du film : http://www.youtube.com/watch?v=STLOGxdzzg0&feature=related

1 commentaire:

  1. Ce film là ça me pose un cas de conscience.

    De façon objective, je suis persuadée qu'un film devient bon à partir du moment où le réalisateur se donne tous les moyens (techniques et humains) pour exprimer pleinement ce qu'il voulait transmettre dans son film.
    Alors là, vrai cas de conscience en voyant Fatal.
    J'pourrais dire une masse de choses sur ce film le qualifiant de vulgaire, grossier, scabreux et tant d'autres mais faire ça n'aurait aucun sens, c'est justement ce à quoi tend le film. Mais en suivant ma maxime, Michael Youn a réussi son pari dans le sens où vannes lourdes, pets bruyants et paires de fesses/seins/sous-entendus-diversement-sexuels dûment mis en valeur sont effectivement l'apanage du film (cf Interview On N'Est Pas Couché). Pas de critiques possibles à ce niveau. il voulait faire du lourd, il l'a fait.
    De la forme donc, mais qu'en est-il du fond? Là ca devient subjectif.
    Des idées sont drôles, vraiment. L'humanitarisme pédant des stars, l'apitoiement qui sert de fond de commerce tout ca c'est drôle, j'ai ri de bon coeur (surtout Stéphane Rousseau, qui tient juste un rôle sur-génial). Mais le traitement est dérangeant, à force de cacas et de vomis on voit plus que ça. On pourrait se dire que voila, le monde du show-biz c'est vulgaire aussi, que c'etait pour BIEN l'illustrer, sauf que voila, Youn le dit aussi, c'est SON genre d'humour, et il essaye de le caser un peu partout. Pour rien quoi. Même là où c'est pas forcément necessaire. Ca m'agresse l'oeil, ca me vrille les tympans la surenchère, on sait jamais à quoi s'attendre, s'il va aller plus loin où s'il va arreter son ascension dans, je cite, ce n'est pas de moi, "le bout du bout de la vulgarité/puérilité/naïveté".
    Comme dirait Zemmour(et toi aussi Flo), dans le "genre" le film se pose là, les vannes grivoises sont à leur place.

    Après avoir vu le film je suis allée boire un verre avec mes potes. J'ai fait remarquer qu'on aurait pu y aller directement après avoir mangé mais une amie m'a gentiment rappelé qu'on avait été voir Fatal.
    J'm'en souvenais plus. Pourtant j'ai du rire 4 ou 5 fois. Mais nan, le film a glissé sur moi d'une façon vraiment singulière. J'ai ri mais j'me souvenais meme plus pourquoi, dans ma tete, ca a fait blocage que j'aie vu Fatal. Pourtant le film est réussi dans son style.
    Et voilà mon petit cas de conscience.
    J'ai pas detesté, j'ai pas aimé, à mon sens, c'est un non-film, il n'a pas fait date dans ma culture cinématographique.

    Alors bon le débat se situe dans le genre d'humour. Si vous vous tordez de rire devant tout ce qui est American Pie, Scary Movie, Jackass faut aller le voir. Sinon faut rester chez soi regarder le tour de France :)


    Bidou*

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